un musée dans la caverne

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Axelle, BMA puis Arts et sciences humaines

Quelle est ta formation ? Peux-tu expliquer quel a été ton parcours depuis le bac ?


A la suite de mon Bac Littéraire obtenu en Juin 2010, je voulais me diriger dans le domaine des Arts (illustation, graphisme, beaux-arts) mais toujours avec pour objectif d'aboutir à une formation en cinéma d'animation. J'ai donc tenté le concours des Beaux-Arts du Mans (que je n'ai pas eu à 1 point près...) et je ne regrette pas ! Pour moi, l'ambiance assez spéciale des Beaux-arts ne me correspondait pas vraiment, et j'ai ressenti dès mon oral devant le jury que cette formation n'était pas pour moi : une bonne expérience mais pas un très bon souvenir, de mon avis... (Après, chacun a une approche différente).

Heureusement, j'avais fait une demande pour entrer en Brevet des Métiers d'Art (BMA) Graphisme et décors, qui est une classe normalement préparée en 4 ans, sauf pour les études post-bac où nous passons un CAP en 1 an et le diplôme du BMA en 1 an. Cette formation est dispensée au Lycée privé Saint joseph Lasalle, à Pruillé-le-chétif, et est concentrée sur l'apprentissage des logiciels de PAO et d'infographie tel que Photoshop, Illustrator et InDesign (pour les plus connus), avec pour but de créer des affiches publicitaires, de l'événementiel, de l'aménagement de stand, etc.. En pratique, on a 2 périodes de 6 semaines de stage en entreprise de communication qui nous permettent de nous familiariser avec la pose d'adhésif sur véhicules, enseignes et façades ou encore de participer aux 24H du Mans (quand la période le permet !)

 

 

As-tu été déçue par certains aspects ? ou au contraire y a-t-il eu des surprises positives ?

 

Je dois dire que je n'ai pas eu de grosses déceptions : la formation post-bac venait d'être ouverte quand j'y suis entrée en Septembre 2010, donc nous étions 10 élèves d'horizons différents (certains avaient déjà fait une MANAA, les Beaux-arts ou venaient d'une formation paysagiste !). Cette classe compte plus comme une re-direction pour changer de voie car vous avez un métier dans les mains en 2 ans et pouvez commencer à travailler ; ou pour se lancer vers des BTS en design d'espace, architecture ou d'objets.

Le seul GROS point négatif, je trouve, est que le diplôme n'est quasiment pas connu des écoles supérieures et qu'il faut en général expliquer, et demander l'appui des professeurs pour entrer en études sup. (Attention aussi : le BMA ne fait pas office de Mise à niveau en arts appliqués -MANAA- malgré les 18/20h d'arts appliqués par semaine) ce qui peut poser des problèmes pour la poursuite d'études... Je parle en connaissance de cause.

 

 

Qu'est-ce qui te plait dans cette formation ?

 

Cette formation m'a plu car j'ai pu acquérir de la pratique - je veux dire : ce n'est pas seulement de l'infographie (même si l'apprentissage de Photoshop est vraiment sympa), mais aussi de la technique.

Notre formation est la nouvelle appellation pour ce qui était à l'époque, "peintre en lettre", maintenant on ne travaille plus réellement avec de la peinture mais avec de l'adhésif de marquage qui peut être imprimé, découpé, plastifié..... et que l'on pose sur toutes les surfaces possibles (allant de la vitrine de magasin à la toupie de béton, ou au train/avion !). Les 2 périodes de stages obligatoires sont vraiment là pour affiner notre pratique, et découvrir toutes les possibilités du métier (ou une grande partie tout du moins ).

Ce qui m'a aussi vraiment plu, ce sont les cours d'histoire de l'art qui nous font découvrir l'art à travers les siècles et les caractéristiques qui les distinguent, de l'art de la préhistoire à nos jours.

 

 

As-tu rencontré des obstacles ? Comment les as-tu surmontés ?

 

Ah. Des obstacles. Oui, j'en ai rencontré, et je n'ai pas vraiment réussi à les surmonter, disons que je m'y suis... adaptée. Pour moi, dans ma tête, tout était clair depuis mon année de seconde : je voulais faire un Dipôme des Métiers d'Arts (DMA) en cinéma d'animation. BMA/DMA, la suite la plus logique qui soit. Et pourtant, il faut savoir que les écoles d'art sont pour la plupart privées et assez hors de prix (par exemple, 4500€ l'année pendant 2 ou 3 ans pour les moins chères). Le prix fut mon premier barrage. J'ai donc fait des demandes dans les écoles publiques qui proposaient un DMA en animation : 5 écoles dans toute la France. J'en ai demandé 2 : à Roubaix, qui est très réputé pour ça et situé près du studio Ankama pour les connaisseurs... et en Auvergne. Sachant que c'est une école publique, la sélection se fait par ce cher "admission-post-bac" et les écoles reçoivent environ 300 dossiers pour 15 places finales. Le problème est que rien qu'avec les dossiers des étudiants des alentours, les places sont pleines. J'avais toujours un espoir, même minime, lors des résultats admission-post-bac, mais ne nous voilons pas la face : je n'ai pas été retenue. Cependant, après un petit coup au moral, j'avais déjà réfléchi à une autre solution qui était la fac , section histoire de l'art ou histoire et archéologie (et qui me ramenait à mon idée de métier de Sixième). Au fur et à mesure de l'année, je me suis rendu compte que j'avais vraiment du plaisir à étudier l'histoire des arts et j'ai eu l'occasion par une connaissance d'aller faire une visite assez privilégiée du Château de Versailles ainsi que de ses ateliers (tapissier, doreur, ébéniste, guide...), qui peuvent être autant de métiers qui peuvent être possibles après avoir fait une licence en Histoire des arts, et c'est aussi cette visite qui m'a confortée dans mon choix : peut-être que mon refus en DMA, m'a permis de me découvrir une nouvelle passion, un nouvel intérêt dans un autre domaine (ce qui ne 'empêche pas de garder le dessin comme loisir à côté! ).

Bref ! Je ferai ma rentrée 2012 à l'Université François Rabelais section Arts et Sciences humaines de Tours. Quitte à retenter un jour, d'entrer en école de cinéma d'animation !

 

 

D'après ton expérience, que conseillerais-tu à un jeune de terminale ?

 

D'après mon parcours, je pourrai dire que quelle que soit l'idée d'orientation de départ, le domaine d'étude choisi, il faut aller au bout de son idée : faire les portes ouvertes des écoles, découvrir les formations, et surtout parler avec des étudiants qui sont les mieux placés pour parler de leur formation et vous donneront une idée du déroulement. Ce qui est bien aussi, c'est le soutien que peuvent apporter vos parents, et qu'ils vous encouragent à continuer même quand vous avez un petit coup au moral. Tentez du mieux que vous pouvez afin de ne pas avoir de regrets après.



26/08/2012
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