un musée dans la caverne

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Marie-Anne, licence de psychologie


Quelle est ta formation ? Peux-tu expliquer quel a été ton parcours depuis le bac ?

 

Après mon Bac scientifique, je souhaitais faire des études d’orthophonie, mais n’ayant pas obtenu le concours d’entrée j’ai choisi de m’orienter dans la psychologie. Une attirance pour les sciences humaines (révélée par la philosophie), et le désir de découvrir les métiers médico-sociaux m’ont poussée à m’inscrire en première année de psychologie à l’Université d’Angers. J’ai effectué les deux suivantes à celle de Nantes, où j’ai obtenu ma licence. Même si je ne poursuis finalement pas en master, je ne regrette absolument pas ces trois années qui m’ont beaucoup apporté. Le contenu des cours: Il y a cinq domaines d’enseignements principaux: la psychologie cognitive (étude des mécanismes de mémoire ou apprentissage par exemple), la psychophysiologie (aspect biologique), la psychologie clinique et pathologique (psychologie individuelle et pathologies mentales), la psychologie sociale et la psychologie du développement. D’autres matières tiennent une place plus ou moins importante selon les facs, comme la neuropsychologie, les statistiques, la psychologie expérimentale, etc..

 

As-tu été déçue par certains aspects ? ou au contraire y a-t-il eu des surprises positives ?

 

Comme beaucoup, mon premier contact avec la psychologie, c’est Freud et sa théorie de l’inconscient évoqués lors des cours de philo en terminale. Mais j’ai très vite réalisé que la psychologie ne se limitait pas à la psychanalyse et couvrait un domaine très vaste. C’était pour moi une bonne surprise car les nombreuses manières d’aborder la pensée sont vraiment intéressantes. J’ai également réalisé avec étonnement que ces études sont beaucoup plus scientifiques que littéraires. De fait, un esprit synthétique, une aisance avec les statistiques et la biologie sont bienvenus. Les dissertations sont finalement rares, les rédactions prenant plutôt la forme de dossiers. D’ailleurs, il vaut mieux aimer travailler à plusieurs car la majorité des dossiers sont à faire à 3 ou 4 !

Le point négatif a été pour moi le manque de concret. La licence est très générale, on emmagasine une grande quantité de connaissances théoriques, mais on se demande parfois à quoi celles-ci vont servir. Il faut attendre le master pour se spécialiser dans un domaine particulier de la psychologie. Bien que ces connaissances générales soient indispensables à acquérir au cours de la licence, le manque de lien avec le concret et la pratique professionnelle est un peu pesant. Si vous aussi avez ce ressenti, je vous conseille vivement de faire des stages d’observation dès la licence, il ne faut pas attendre le master.

L’idée courante est aussi que les débouchés professionnels sont restreints et complètement bouchés. Ce n’est pas tout à fait vrai. Le métier de psychologue peut être très différent selon le domaine dans lequel on se spécialise. Ainsi, si les psychologues cliniciens connaissent effectivement beaucoup de difficultés pour s’intégrer professionnellement, ce n’est pas le cas des neuropsychologues ou des psychologues scolaires.

 

D'après ton expérience, que conseillerais-tu à un jeune de terminale ?

 

Avant tout, aller aux portes ouvertes pour se faire une idée du contenu des cours est important. C’est ce qui permettra d’éviter les mauvaises surprises et de savoir à quoi s’attendre. D’autant plus que les universités n’ont pas toutes les mêmes programmes. Mon avis est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un projet professionnel défini, la première année est avant tout une année de découverte et d’initiation à la psychologie.



28/09/2014
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